Gérer ses émotions grâce à l’hypnose : 5 idées reçues !
L’hypnose suscite encore de nombreux fantasmes et idées reçues. Cette technique peut quand même s’avérer très utile pour apprendre à mieux gérer ses émotions et retrouver un équilibre intérieur. Examinons ensemble certains a priori erronés concernant l’utilisation de l’hypnose dans un objectif d’apaisement émotionnel.
L’hypnose rend passif et vulnérable
Beaucoup craignent de « perdre le contrôle » en étant hypnotisés. Or, cet état de conscience modifiée n’a rien à voir avec le sommeil ou l’inconscience. Bien au contraire, la personne reste parfaitement éveillée et maîtresse d’elle-même. L’hypnose sollicite certes le subconscient, mais nul abandon de volonté dans la démarche n’est noté. Le patient coopère activement avec le thérapeute.
Ce dialogue intérieur, loin d’aliéner l’individu, lui permet de puiser en lui des ressources insoupçonnées. Gérer ses émotions avec l’aide de l’hypnose aide à identifier les schémas de pensée négatifs et à en prendre conscience pour mieux s’en affranchir.
Seuls les esprits faibles peuvent être hypnotisés
L’aptitude à « lâcher prise », à accéder à cette transe hypnotique interprétative du monde éveillé, n’est nullement une marque de faiblesse mentale ou de crédulité excessive. Au contraire, elle témoigne d’une intelligence émotionnelle aiguisée et d’une bonne connaissance de soi.
L’hypnose exige un certain lâcher-prise et une coopération active du patient. Un esprit cartésien, hyper-rationnel, éprouvera sans doute plus de difficultés à accéder à cette rêverie éveillée. Mais, avec un accompagnement adapté du thérapeute, chacun peut en tirer profit à son rythme. L’hypnose s’adresse à tous, tant que la volonté d’y recourir est présente.
L’hypnose est une sorte de sommeil
Non, l’état hypnotique n’a rien à voir avec le sommeil ni avec un quelconque endormissement de l’esprit ou des sens ! Le patient demeure parfaitement conscient et vigilant tout au long de la séance.
En hypnose, les ondes cérébrales ralentissent et se synchronisent quelque peu, induisant cet état de conscience légèrement modifiée. Toutefois, cela n’affecte en rien les capacités d’attention, de réflexion ou de remémoration du patient. Simplement, ce dernier se trouve dans un état de relaxation et de réceptivité accrues, son subconscient devenant plus accessible aux suggestions bienveillantes du thérapeute.
On ne se souvient de rien après une séance
Erroné là encore ! Le patient garde généralement un souvenir précis du déroulement de la séance et des échanges avec le thérapeute. Certes, il peut lui arriver de perdre quelque peu la notion du temps, mais sa mémoire des paroles et des sensations éprouvées reste parfaitement fonctionnelle.
Bien sûr, s’il y a eu des suggestions post-hypnotiques de la part du thérapeute, le patient n’en aura pas forcément conscience sur l’instant. Ces prescriptions enfouies dans son subconscient continueront cependant d’agir en lui, l’amenant petit à petit vers le changement désiré. Rassurez-vous ! Aucun risque de lavage de cerveau avec l’hypnose ! Le patient, tout en étant réceptif aux suggestions, demeure libre et autonome.
L’hypnose peut soigner à elle seule troubles et traumatismes
L’hypnose est une précieuse alliée pour explorer son for intérieur et identifier certains schémas de pensée ou d’émotions problématiques. Pour autant, elle ne saurait constituer à elle seule une baguette magique guérissant tous les maux. Elle s’inscrit le plus souvent dans une démarche thérapeutique plus globale.
Associée à d’autres méthodes (thérapies brèves, EMDR, sophrologie), l’hypnose accélère indéniablement le travail d’introspection et de réconciliation avec son passé. Encore faut-il que le patient mette ensuite en pratique les enseignements reçus et s’implique pleinement dans sa guérison. Mais pour cela, nul doute que l’hypnose lui aura insufflé motivation et confiance !